Années 80. Les caissons des boomboxs font trembler les pavés. À Paris, Lyon, Marseille, le hip-hop débarque en import, direct des Etats-Unis. Mais la magie va plus loin que l’imitation : très vite, la scène française développe ses propres codes. Le breakdance, ou breaking, devient un langage universel. Si la première “Battle of the Year France” n’arrive qu’en 2001, les crews s’échangent déjà des vibes, tissent des réseaux de respect et de rivalité dans les recoins des grandes villes bien avant.
La toute première génération : Aktuel Force, Paris City Breakers, puis les Vagabonds, les Pokemon Crew… Autant de noms martelés dans les sous-sols du Trocadéro ou sur l’esplanade de la Part-Dieu. Ces crews posent leurs bannières là où l’on n’attendait pas le hip-hop : dans les écoles, sur les plateaux TV, dans la rue, souvent en plein jour, parfois de nuit.