Pour comprendre le old school, il faut retourner à ses racines : New York, années 70, plus exactement dans le South Bronx. C’est ici que DJ Kool Herc, Grandmaster Flash ou Afrika Bambaataa ont posé les bases de ce qui allait devenir une révolution musicale et culturelle. Leur objectif ? Offrir une échappatoire au quotidien difficile d’une jeunesse urbaine. Pas d’industrie en vue, juste des soirées block party où le DJ découpait les breaks des vinyles pour laisser place à des flows improvisés et des battles dansés.
Le son old school était brut, façonné par des moyens rudimentaires. Les beats étaient simples, souvent montés sur des boîtes à rythmes comme la Roland TR-808. Pas besoin de pitchs complexes ou d’autotunes, juste un micro, une platine et du génie.
- Les thèmes : À l’époque, les textes abordaient des sujets liés à la vie quotidienne, les inégalités sociales et raciales, le tout souvent enrobé d’une dose d’humour et de second degré.
- Les figures : Sugarhill Gang avec leur classique « Rapper’s Delight » (1979) ou encore Grandmaster Flash & The Furious Five avec « The Message » (1982), dénonçaient la pauvreté et la violence dans les ghettos.
Le old school, c’est la voix d’une génération qui cherche à exister, à s’exprimer dans une société qui veut l’invisibiliser. À cette époque, le hip-hop n’avait pas encore les projecteurs du business sur lui : il était pur, brut, DIY (Do It Yourself).