Pour comprendre pourquoi le hip-hop dépasse le cadre de la musique, il faut remonter à ses débuts. Dans les années 70, un Bronx ravagé par la pauvreté, les violences de gang et les discriminations raciales voit naître une scène clandestine. Les jeunes Afro-Américains et Latinos, délaissés par le système, se tournent vers de nouveaux moyens d’expression. C’est là que naît le hip-hop, porté par des pionniers comme DJ Kool Herc, qui mélange ska, funk et spoken word. Le but ? Offrir une échappatoire et une forme d’unité dans un contexte de chaos.
Le hip-hop n’a donc jamais été “juste” un son. Dès ses débuts, il a été un langage alternatif, un moyen de raconter ce que les médias dominants passaient sous silence. Derrière les beats, il y avait un message politique et social. Avec les MCs (rappeurs), les graffeurs, les b-boys et les DJs, le hip-hop s’est imposé comme un mouvement multidimensionnel.
