Le streaming a tout changé dans le game, c’est certain. Avant, tu vendais des CD en indépendance, c’était une galère, surtout sans réseau de distribution. Aujourd’hui, avec TuneCore, DistroKid, Believe ou Spinnup, n’importe quel label peut balancer des titres en 24h sur toutes les plateformes.
- Avoir +100 000 streams Spotify rapporte en moyenne 400 à 500 euros à un label indé* (source : Spotify Loud & Clear, 2023), mais la répartition dépend de l’accord avec l’artiste.
- Le hip-hop, premier genre streamé en France depuis 2018, dépasse 50% des streams locaux (source : SNEP, 2023).
- Des labels comme Rec. 118 ou 75e Session génèrent jusqu’à 85% de leurs revenus grâce aux revenus digitaux selon leurs fondateurs (cf. interview Panam Sessions).
Mais ce miroir aux alouettes cache aussi une réalité : seuls les artistes ou labels avec une fanbase solide et une prod régulière touchent vraiment le jackpot. La clé ? Maîtriser la data, jouer avec les playlists, organiser des sorties millimétrées, et savoir parler à la communauté.
Le deal de distribution, l’arme du label indé
Plutôt que de signer des “360 deals” à l’américaine (où le label touche sur absolument tout : ventes, tournée, merchandising…), la tendance indé en France s’appuie surtout sur la distribution. Un label négocie un deal avec une plateforme ou un distributeur, qui prend une commission (souvent entre 10 et 30%). L’avantage ? L’indé garde les droits, contrôle l’image et peut switcher de distributeur à tout moment.