Premier levier du foot-business : les droits télé. L’eldorado, devenu jungle. Depuis 1992, la Premier League anglaise a été le modèle : boom de la télé payante, enchères folles, records pulvérisés chaque année (on parlait de 6,7 milliards d’euros pour 2022-2025, source BBC). Mais 2024 a marqué un tournant : au Royaume-Uni, Sky Sports a conservé la Premier League mais… à prix remis à la baisse sur certains lots. L’inflation des droits TV connaît ses premiers ralentissements.
- Ligue 1 française : Le fiasco Mediapro en 2020 (contrat de 1,2 milliard d’euros par an, évaporé en deux mois) a mis la ligue KO debout. Depuis, pas de repreneur crédible au même tarif. La LFP s’est retrouvée à vendre au rabais, amortissant à peine la chute grâce à Amazon et Canal+ (source : L’Équipe).
- Serie A : Après des années de stagnation, la ligue italienne a péniblement trouvé un accord jusqu’en 2029, mais loin des espoirs : 4,5 milliards d’euros sur cinq ans, soit moins de 900 millions d’euros par saison (source : La Repubblica).
- LaLiga : Accords renouvelés, mais une croissance très faible face à l’explosion espérée (source : Marca).
Et attention, car le marché sature… En Europe, le modèle “payer toujours plus pour chaque écran” fatigue les diffuseurs. Amazon, Netflix et Apple hésitent, ne veulent plus surenchérir comme avant. Signe d’essoufflement, ou nouveau virage en préparation ?